L’origine du mot « orthographe » :

ORTHOGRAPHE n. f. xvisiècle. Emprunté, par l’intermédiaire du latin orthographia, du grec orthographia, de même sens, lui-même composé à partir de orthos, « droit, juste, sensé », et graphein, « écrire ».

 

Un peu d’histoire et de mise en contexte :

Lors de la grande réforme de 1740, un mot sur quatre a été modifié ! C’est énorme en comparaison de la nouvelle orthographe proposée par l’Académie française en 1990, dont l’objectif était en fait de proposer des ajustements sans que ces derniers ne deviennent la norme. Aujourd’hui encore, cette nouvelle orthographe, qui a été intégrée dans de nombreux manuels scolaires, est simplement recommandée mais en aucun cas obligatoire.

 

Les raisons de cette réforme  :

Le gouvernement a demandé au Conseil supérieur de la langue française de « résoudre, autant qu’il se peut, les problèmes graphiques, d’éliminer les incertitudes ou contradictions, et de permettre aussi une formation correcte aux mots nouveaux que réclament les sciences et les techniques » mais aussi de « mettre fin à des hésitations, à des incohérences impossibles à enseigner de façon méthodique, à des ‘scories’ de la graphie, qui ne servent ni la pensée, ni l’imagination, ni la langue, ni les utilisateurs ».

 

Un résumé de ces modifications :

Le trait d’union : un certain nombre de mots remplaceront le trait d’union par la soudure (exemples : portemonnaie, portefeuille) ;

Le pluriel des mots composés : les mots composés du type porte-manteau suivront au pluriel la règle des mots simples (des porte-manteaux) ;

Le tréma indique qu’une lettre « u » doit être prononcée séparément de la lettre précédente. On placera désormais le tréma sur la voyelle qui doit être prononcée (exemples : aigüe, ambigüe, ambigüité)

L’accent circonflexe : il ne sera plus obligatoire sur les lettres i et u, sauf dans les terminaisons verbales et dans quelques mots où il apporte une distinction de sens utile (exemples : jeûne, mûr, sûr…).

Le participe passé : il sera invariable dans le cas de laisser suivi d’un infinitif (exemple : elle s’est laissé influencer) ;

Les anomalies : – mots empruntés : pour l’accentuation et le pluriel, les mots empruntés suivront les règles des mots français (exemples : un ravioli, des raviolis ; un graffiti, des graffitis ; un scénario, des scénarios ) ;

Les séries désaccordées : des graphies seront rendues conformes aux règles de l’écriture du français (exemple : douçâtre au lieu de douceatre), ou à la cohérence d’une série précise (exemples : boursouffler comme souffler, charriot comme charrette).

Plusieurs « anomalies » de l’orthographe française sont corrigées et notamment : assoir (au lieu de asseoir), exéma (au lieu de eczéma), imbécilité (au lieu de imbécillité), ognon (au lieu de oignon), relai (au lieu de relais).

Vous trouverez le détail de la réforme ici : http://www.academie-francaise.fr/sites/academie-francaise.fr/files/rectifications_1990.pdf

N’hésitez pas à télécharger le fichier PDF afin de pouvoir le consulter en cas de doute.

Mais n’oubliez pas que cette réforme n’a qu’une valeur de conseil. Libre à vous, donc, d’appliquer certains changements et pas d’autres, selon ce qui vous semblera judicieux.

Personnellement, je trouve par exemple que certains mots composés se lisent beaucoup plus facilement avec des tirets qu’avec une soudure, comme « chauve-souris » ou « haut-parleur », mais il est vrai qu’on s’est bien habitués à « électroménager » et aux divers hashtags #orthographejetaimemoinonplus. Bref… tout cela est en fait bien personnel. 😉